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L’impasse dans laquelle se trouve actuellement le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens a poussé d’anciens hauts responsables de la sécurité israélienne à publier leurs propres initiatives de paix. Parmi eux se trouvent d’anciens chefs du Mossad et du Shin Bet.

Les auteurs affirment que le document de deux pages a été formulé en réponse à l’initiative de paix arabe de 2002. Le papier appelle à ce que les lignes de 1967 soient prises comme base pour la mise en place d’une solution à deux Etats. Dans cette optique le futur Etat palestinien s’étendrait sur une large partie de la Judée-Samarie avec la partie Est de Jérusalem comme capitale.

Le document informel appelle également au retrait israélien du plateau du Golan et à la création de mécanismes régionaux pour la sécurité et la coopération économique.

Plus de 40 personnalités sont déjà signataires : les anciens du Shin Bet chiefs Yaakov Peri et Ami Ayalon, l’ancien chef du Mossad Danny Yatom et l’ancien chef d’Etat major de Tsahal Amnon Lipkin-Shahak, le général Amram Mitzna, l’ancien ministre Moshe Shahal et Youval Rabin, le fils du Premier ministre assassiné Yitzhak Rabin. Les quarante signataires sont tous affiliés à la gauche israélienne.

La solution à deux Etats envisagée par ce document n’est pas sans rappeler les grandes lignes prônées par Bill Clinton dans les années 2000, incluant la reconnaissance d’un Etat palestinien comme Etat-Nation dans les lignes de 1967. Le plan inclut également un échange de territoires – qui n’excédera pas 7% de la Judée-Samarie.

Le plan indique en outre que la partie orientale de Jérusalem sera la capitale du futur Etat palestinien, tout en gardant les parties juives de la ville sous souveraineté israélienne. Les quartiers arabes de la ville seront sous l’autorité des Palestiniens.

Le Mont du Temple, à la fois considéré comme sacré par les Musulmans, et les Juifs, ne sera gouverné par aucune des deux parties. Cependant le Mur des Lamentations et le quartier juif de la Vieille Ville restera sous contrôle israélien.

Quant à la question des réfugiés palestiniens, le plan propose une compensation financière et un retour en Palestine « convenus mutuellement en dehors de certaines exceptions », accordant à certains le droit de venir vivre en Israël.

Sur le front syrien, le document invite au retrait israélien du plateau du Golan avec des modifications et des échanges de terre, mineurs, devant être négociés sur une période de cinq ans.

L’initiative de paix proposée a été formulée avec l’aide d’experts israéliens et s’est basée sur les nombreuses tentatives de paix de ces dix dernières années. Elle a été envoyée au Premier ministre, Benyamin Netanyahou, qui aurait affirmé qu’il « avait hâte de la lire ».

« Nous avons regardé ce qui se passait dans les pays voisins et nous nous sommes dits qu’il était temps que le public israélien élève la voix à son tour. Nous avons le sentiment que cette initiative peut mobiliser beaucoup de personnes », a déclaré Danny Yatom au New-York Times.

« Nous sommes internationalement isolés et considérés comme contre la paix. J’espère que cela apportera une petite contribution pour pousser notre Premier ministre à aller de l’avant. Il est temps qu’Israël prenne les initiatives qui mèneront à la paix », a expliqué M. Perry.