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Quand: Retour au calendrier » 14 mai 2012 @ 14:00 - 19:00
Où: Rue des Bernardins
75005 Paris
France

DEROULE DE LA SEANCE

14h-14h30

PRESENTATION DES PARTENAIRES

-        L’Œuvre d’Orient

-        La Fondation du roi Abdul Aziz de Casablanca

-        Collège des Bernardins

14h30 –16h30

LES APPROCHES MUSULMANES DU DIALOGUE ISLAMO-CHRETIEN

-        Mohamed-Sghir Janjar, directeur adjoint de la Fondation du roi Abdul Aziz de Casablanca,

-        Abdelmajid Charfi, professeur émérite à l’université de Tunis,

-        Ahmed Jaballah, théologien, président de l’Union des organisations islamiques de France.

16h30-16h45 – PAUSE

16h45 – 19h

LES APPROCHES CHRETIENNES DU DIALOGUE ISLAMO-CHRETIEN

-        Claude Geffré, théologien dominicain, ancien directeur de l’Ecole biblique de Jérusalem,

-        P. Henri de La Hougue, directeur de l’Institut de science et de théologie des religions à l’Institut catholique de Paris,

-        P. Christophe Roucou, directeur du Service national pour les relations avec l’Islam (SRI).

NOTE DE PROBLEMATIQUE

Dans le  cadre du département « société-liberté-paix » du pôle de recherche du Collège des Bernardins, département codirigé par Antoine Arjakovsky et Antoine de Romanet,  le séminaire « dialogue méditerranéen sur la modernité et le religieux », animé par Jacques Huntzinger et Valentine Zuber, inaugure le lundi 14 mai 2012  un nouveau cycle de recherche intitulé : « un « dialogue » islamo-chrétien ? »

Ce cycle ne doit pas tant chercher à analyser les paramètres institutionnels du dialogue islamo-chrétien, ni même simplement s’attarder sur les aspects du « mieux vivre ensemble ». Il vise à questionner, définir et critiquer le sens du concept de « dialogue » si souvent appliqué aux échanges constructifs entre les traditions chrétiennes et musulmanes, mais également le vocabulaire susceptible de servir ces échanges. Au-delà de l’attention portée à ce qu’il est désormais courant de nommer le « dialogue interreligieux », les séances serviront à approfondir des questions fréquemment évoquées unilatéralement par l’un ou l’autre des monothéismes, quotidiennement vécues par nombre de croyants, structurantes pour les sociétés méditerranéennes et pourtant souvent exclues dudit dialogue.

Fondé sur le dialogue entre croyants du Sud et du Nord de la Méditerranée, l’interdisciplinarité universitaire et la rencontre de chercheurs et de praticiens issus des deux rives, ce cycle vise l’appréhension et la compréhension des échanges et des liens entre le christianisme et l’islam sous les angles anthropologique, politique, historique, philosophique, sociologique et théologique.

La question des fondements théologiques du dialogue interreligieux sera au centre de cette première séance intitulée «  la théologie à l’épreuve du pluralisme religieux ».

Il nous semble que le dialogue interreligieux peut être appréhendé en tant que mode d’espérance religieux susceptible de permettre aux religions de ne pas s’avancer sur la voie de l’égoïsme. Il peut être non seulement une manière de résorber les conflits, mais aussi un acte religieux profondément enrichissant pour chaque tradition, susceptible d’être ré-exploitée à travers une « pensée de l’autre ».

Dans une situation contemporaine marquée par la mondialisation, l’accélération des échanges, la multiplication des offres religieuses – offres religieuses qui séduisent désormais au-delà de leur lieu d’origine –, l’individualisation et la relativisation du rapport au sens, les croyances se pluralisent.

Par ailleurs, notre siècle érige en valeur suprême les notions de tolérance et de respect de la liberté de tout être humain, indépendamment de son appartenance religieuse et de ses croyances. Si l’individuel a vocation à faire société aujourd’hui, c’est sur la base de la volonté – et de la liberté – individuelle. Cette liberté, fruit d’un long processus historique, est désormais reconnue comme étant un droit légitime de la personne humaine ; l’ancrage de cette reconnaissance ne peut qu’accentuer la croissance d’un croire « impressionniste » et pluriel, dicté par la subjectivité.

Quelle approche théologique peut-on faire de ces réalités contemporaines ?

Si le véritable pluralisme est la source de tout dialogue fécond, si le véritable pluralisme réside dans la pleine légitimité reconnue d’opinions différentes, notamment religieuses,  alors comment accepter – voire croire en – la légitimation simultanée de ces opinions ? Si une telle croyance nous semble être la base du dialogue interreligieux, commet justifier ce dialogue à travers la théologie ? Quel fondement théologique peut encourager et soutenir ce dialogue ? Comment donner sens théologiquement au pluralisme caractéristique de ce XXI e siècle et en faire une source d’enrichissement réciproque ?

C’est à travers la rencontre de théologiens chrétiens et musulmans que nous tenterons d’approfondir ces questions.

J.H – F.R