Forum international pour la Paix
International forum for Peace

Médias

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LE FORUM DANS LES MÉDIAS

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Un Etat palestinien est vital pour Israël LE MONDE | 

Par Ofer Bronchtein, Daniel Cohn-Bendit, Samuel Goldstein et Bernard Kouchner

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FRANCE INTER

ILS CHANGENT LE MONDE

par Caroline Fourest – Ofer Bronstein

http://www.franceinter.fr/player/export-reecouter?content=422787

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MA MÉDITERRANÉE – SYNTHÈSE DE L’ENTRETIEN D’OFER BRONCHTEIN POUR IPEMED

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ISRAËL-PALESTINE: « LA PAIX EST ENCORE POSSIBLE » INTERVIEW PAR « BAKCHICH INFO »

http://www.dailymotion.com/video/x7yil0_israel-palestine-la-paix-est-encore_news

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INTERVIEW RUTH ELKRIEF : DANIEL COHN-BENDIT ET OFER BRONCHTEIN

Regardez l’interview ici: Invités Ruth Elkrief : Daniel Cohn-Bendit et Ofer Bronchtein

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MAIS ENCORE AVEC OFER BRONCHTEIN
Interview de 2M (Télévision Marocaine) Cliquez ici pour voir la vidéo
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19 MAI 2011, LE NOUVEL OBSERVATEUR : « CE QUE J’ATTENDS DE BARACK OBAMA » PAR OFER BRONCHTEIN
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“Moi, israélien, juif militant pour la paix, mon passeport palestinien m’est très cher”
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TV & Radio :

France 24, Le Débat : “Nucléaire iranien : option militaire ?”, Ofer Bronchtein inivité de l’émission. (Partie 1 et Partie 2)

France 24, Focus : interview de Ofer Bronchtein sur la reconnaissance internationale d’un état palestinien

France 24, Une semaine au Moyen-Orient : interview de Ofer Bronchtein

BFM TV, 23 septembre 2011 : Daniel Cohn-Bendit et Ofer Bronchtein, invités de Ruth Elkrief sur BFM TV (sept 2011)

France Culture : 20 mai 2011 : Journal de 12h30 par Nadine Epstain

Interview d’Ofer Bronchtein sur le discours d’Obama

http://www.franceculture.com/emission-journal-de-12h30-dominique-strauss-kahn-sera-libre-dans-quelques-heures-mais-en-liberte-tre

France 24, 16 mai 2011 : Emission Focus

Intervention d’Ofer Bronchtein après les affrontements sur le plateau du Golan

http://www.france24.com/fr/20110516-israël-%20palestine-vers-une-3ème-intifada

France 5, 23 avril 2011 : Emission Revu & Corrigé

Intervention d’Ofer Bronchtein concernant la visite de Mahmoud Abbas en France

http://www.france5.fr/revuetcorrige/index-fr.php?page=emission&datediff=20110423#theme2369_1

France 24, 25 mars 2011 : « Israël-Palestine : un printemps de terreur »

Interview d’Ofer Bronchtein concernant l’attentat contre un bus à Jérusalem

http://www.france24.com/fr/20110325-a-une-israel–palestine-un-printemps-de-terreur

France 24, 22 mars 2011 : « Israël face aux révolutions arabes »

Interview d’Ofer Bronchtein sur l’inquiétude d’Israël face aux révolutions arabes

http://www.france24.com/fr/20110322-focus-israel-face-aux-revolutions-arabes

France 24, 16 février 2011 : « All eyes on Iran : Green movement, act two ? »

Débat avec Ofer Bronchtein après les manifestations à Téhéran

http://www.france24.com/en/20110216-debate-all-eyes-on-iran-green-movement-act-two-part2

BFM TV, 14 février 2011 : Ruth Elkrief

Interview d’Ofer Bronchtein après la démission de Moubarak

http://www.bfmtv.com/video-infos-actualite/detail/bassam-tahhan-ofer-bronstein-941409/

France 24, 31 janvier 2011 : L’Etat Hébreu soutient-il Moubarak ?

Interview d’Ofer Bronchtein sur la révolution égyptienne

http://www.france24.com/fr/20110131-focus-egypte-israel-l-etat-hebreux-soutent-il-hosni-moubatak

France 24, 27 janvier 2011 : Israeli politics : who’s left on the Left ?

Interview d’Ofer Bronchtein sur la situation de la gauche israélienne

http://www.france24.com/en/20110124-who%27s-left-on-the-left-of-Israeli-politics%3F

France 24, 24 janvier 2011 : L’Autorité palestinienne était prête à des concessions majeures en 2008

Interview d’Ofer Bronchtein après la révélation de documents par Al-Jazira

http://www.france24.com/fr/20110124-israel-palestine-concessions-colonies-refugies-jerusalem-jazeera-abbas

France 24, 30 septembre 2010 : Israël-Palestine : le Jour d’après

Débat avec Ofer Bronchtein après la reprise de la colonisation

http://www.france24.com/fr/20100928-debat-Processus-de-paix-israelo-palestinien-Colonies-israeliennes

France 24, 15 septembre 2010 : Mideast peace talks : delving into « core issues »

Interview d’Ofer Bronchtein concernant le processus de paix

http://www.france24.com/en/20100915-top-story-mideast-peace-talks-delving-into-core-issues

France 24, 6 août 2010 : Israël-Liban : le spectre de la guerre ?

Débat avec Ofer Bronchtein après l’affrontement entre les armées israélienne et libanaise

http://www.france24.com/fr/20100805-debat-france-24-israel-liban-spectre-troisieme-guerre-arbre-finul

France 24, 5 juillet 2010 : Gilad Shalit : quatre ans de captivité

Interview d’Ofer Bronchtein sur la détention de Gilad Shalit

http://www.france24.com/fr/20100625-focus-proche-orient-gilad-shalit-4-ans-de-captivité-israel-palestine-hamas-armée

France 24, 8 juin 2010 : Gaza blockade : pressure mounts on Israel

Interview d’Ofer Bronchtein concernant la flottille pro-palestinienne au large de Gaza

http://www.france24.com/en/20100607-top-story-GAZA-ASSAULT-Gaza-Strip-Israel

France 24, 7 juin 2010 : Blocus de Gaza : la pression monte sur Israël

Interview d’Ofer Bronchtein concernant la flottille pro-palestinienne au large de Gaza

http://www.france24.com/fr/20100607-a-la-une-israel-palestine-flottille-blocus-gaza-humanitaire-enquete

France 24, 19 mars 2010 : US-Israeli relations : a growing divide ? »

Interview d’Ofer Bronchtein sur les relations entre Israël et les Etats-Unis

http://www.france24.com/en/20100317-us-israeli-relations-growing-divide

France Info, 24 juin 2008, L’invité de 22h10

Interview d’Ofer Bronchtein sur la volonté de l’Europe pour imposer le processus de paix

http://www.france-info.com/chroniques-l-invite-du-soir-2008-06-24-ofer-bronchtein-president-du-forum-international-pour-la-paix-au-152254-81-227.html

Radio Canada, 29 mars 2006, Emission « Maisonneuve en direct »

Interview d’Ofer Bronchtein concernant le résultat des élections

http://www.radio-canada.ca/radio/maisonneuve/29032006/71196.shtml

Presse :

“Après le printemps arabe, place à la paix” par Ofer Bronchtein dans Libération, 15/11/11

Europolitique (Le quotidien des affaires européennes), 8 novembre 2011 : Pour une Europe « paix – active » au Proche-Orient, Ofer Bronchtein et Djémila Boulasha-Meziani

Al Balad, 12 septembre 2011

Entretien avec Ofer Bronchtein pour le journal Al Balad

Afrique Asie, 5 mai 2011

Ofer Bronchtein appelle Israël à être le premier pays à reconnaître l’Etat palestinien en septembre 2011

fer Bronchtein, militant inlassable du rapprochement entre Israéliens et Palestiniens depuis 35 ans, est le premier israélien à avoir reçu, le 21 avril dernier, des mains de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité Palestinienne, le passeport palestinien.

Alors que Benyamin Netanyahou s’apprête à tenter de convaincre la France de ne pas reconnaître un Etat palestinien sans qu’un règlement préalable ne survienne avec Israël, le Président Sarkozy a déclaré il y a quelques jours que cette reconnaissance pouvait intervenir à l’automne 2011 si le processus de paix n’était pas relancé.

Faisant écho aux déclarations des autorités françaises et face à l’urgence de la situation et à la paralysie des négociations israélo-palestiniennes, le Forum International pour la Paix déclare encourager la réconciliation palestinienne afin que Mahmoud Abbas bénéficie du soutien politique nécessaire pour signer des accords de paix viables, mener à la libération de Guilad Shalit et des prisonniers palestiniens.

Par ailleurs, Ofer Bronchtein en appelle au courage politique et à la détermination du premier Ministre israélien, Benyamin Netanyahou, pour que ce dernier réponde de façon favorable aux initiatives de paix arabe et israélienne rendues publiques la semaine dernière.

Nouvel Observateur, 23 avril 2011

“Moi, israélien, juif militant pour la paix, mon passeport palestinien m’est très cher”

L’ancien collaborateur d’Itzhak Rabin, Ofer Bronchtein, s’est vu remettre un passeport palestinien des mains de Mahmoud Abbas. “Une façon de démontrer qu’il faut œuvrer pour la création d’un Etat palestinien et que c’est possible”. Interview par Sarah Diffalah.

- Abou Mazen [Mahmoud Abbas, ndlr] m’a proposé de recevoir un passeport palestinien en octobre dernier, après une promesse que m’avait faite Yasser Arafatque j’ai rappelé au chef de l’Autorité palestinienne. J’avais alors organisé la visite des ministres des Affaires étrangères français et espagnol, Bernard Kouchner et Miguel Angel Moratinosdans la région, parce que je pense qu’il faut une démarche commune et une voix plus forte de l’Union européenne sur le processus de paix. Après mes 35 ans de militantismeet de combat pour la paix, le chef de l’Autorité palestinienne me l’a remis hier soir après avoir été reçu par Nicolas Sarkozy.

Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

- C’est une preuve de reconnaissance d’un travail de 35 ans pour la réconciliation et pour la paix. Je pense être l’un des rares Israéliensau monde à avoir à la fois un passeport français, israélien et palestinien. Je suis la preuve que c’est tout à fait complémentaire.

C’est aussi une façon de démontrer qu’il faut œuvrer très rapidement pourla création d’un Etat palestinien. Etre à la fois Palestinien et Israélien n’est pas une contradiction. J’espère que cela va encourager les uns et les autres à faire le nécessaire pour que l’Etat palestinien soit créé cette année.

C’est aussi une façon pour les Palestiniens de reconnaître et d’encourager les pays de la région à reconnaître Israël. En me donnant à moi, à l’Israélien que je suis, le juif que je suis, un passeport palestinien, Mahmoud Abbas reconnait aussi ma nationalité israélienne. En effet, les paramètres d’une solution passent nécessairement par une reconnaissance d’Israëlpar ses voisins et par une reconnaissance par ce gouvernement israélien de la nécessité de l’urgence de la création d’un Etat palestinien en 2011.

Un passeport signifie surtout la libre-circulation…

- Bien sûr et en ce sens c’est très symbolique. Dans le cadre d’un accord de paix, il est obligatoire qu’il y ait un libre passage des personnes et des marchandises. Que des Israéliens visitent la Palestine librement et vice-versa.

Il faut aussi se rappeler que les économies israéliennes et palestiniennes sont entièrement inter-dépendantes. 85% des produits palestiniens sont exportés vers Israël.

Alors que l’Europe s’est construite après la plus horrible guerre de l’humanité, vous et moi pouvons aller vivre, étudier et travailler en Allemagne, traverser les frontières hollandaises, grecques ou italiennes sans aucun problème. C’est ça la paix ! Le modèle européen doit inspirer.

Surtout aujourd’hui, à l’heure où un vent de liberté souffle sur le monde arabe. Ce vent doit aboutir non seulement à ériger des régimes démocratique, à rétablir la liberté et la dignité des peuplesde la région mais aussi à construire un espace arabo-méditéranéenavec des personnes, des marchandises, de l’information qui peuvent circuler librement.

C’est dans ce sens que mon passeport palestinien m’est très cher et qu’il symbolise ce que doit être l’avenir des Israéliens.

Qu’est ce qu’impliquerait la reconnaissance d’un Etat palestinien ?

- Ce conflit qui date depuis presque cent ans empoisonne le Moyen-Orient et entrave ce souffle de liberté. Pourtant, il est très facile à résoudre. On en connaît parfaitement les paramètres de sortie : la création d’un Etat palestinien, Jérusalem comme capitale de la Palestine et d’Israël,une solution équitable, juste et négociée sur les réfugiés, des frontières entre les deux pays franchissables. Ce qu’il manque aujourd’hui, et c’est ce qu’il faut encourager, pousser voire imposer, c’est du courage politiquede la part de l’actuel gouvernement israélien.

Comment peut-on y arriver ?

- S’ il y a un accord politique, il est nécessaire et préférable que l’Etat palestinien naisse d’accords négociés entre Israël et l’Autorité palestinienne. Dans le cadre de ces accords-là, et c’est ce qui est préconisé depuis longtemps, il faut que sur les 5% des territoires palestiniens occupés par Israëlen 1967, il y ait un échange de territoire. N’oubliez pas que la majorité des colons vivent sur ces 5% de territoires occupés. Il faut donc permettre à une partie de ces personnes de rester là où elles vivent, mais qu’Israël puisse échanger une quantité de territoires égale et de même valeur aux Palestiniens. Soit dans le sud d’Israël pour agrandir la bande de Gaza, soit dans le Nord pour agrandir la Cisjordanie.

Si la naissance de l’Etat palestinien ne se fait pas à la suite d’un accord, il naîtra de toute façon par la volonté de la communauté internationale. Aujourd’hui, il y autant de pays membres de l’Onu qui reconnaissent la naissance d’un pays palestinien que de pays qui reconnaissent l’existence de l’Etat d’Israël. Mais ce choix serait fort puisqu’il signifiera que près de 450.000 colons entreront dans l’illégalité internationale.

Les grandes puissances sont encore cependant divisées sur la question de la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, notamment les Etats-Unis…

- On ne peut pas freiner le sens de l’Histoire. Il y a 30 ans, on ne reconnaissait pas l’Autorité palestinienne comme représentante des Palestiniens. Aujourd’hui, même la droite et l’extrême-droite israélienne reconnaissent la nécessité et le droit aux Palestiniens à avoir un Etat. Il en est de même pour l’administration américaine – l’actuelle et la précédente. Les Américains ne peuvent pas aller à l’encontre de l’histoire.

Si les Américains, suite au discours de Barack Obama au Caireil y a plus de deux ans veulent jouer un rôle dans la réconciliationavec le monde arabo-musulman, ils vont être obligés d’avoir une position claire, nette et courageuse. En jouant un rôle dans ce printemps arabe, en poussant Ben Ali et Moubarakà se retirer du pouvoir et en participant à l’opération française de libération de la Libye, ils ont démontré qu’ils étaient sur la bonne voie.

Le délai de septembre est-il tenable ?

- Bien sûr. Les Palestiniens sont prêts. Il ont une transparence indéniable, que la France peut envier. Par exemple, la comptabilité de l’Autorité palestinienne se trouve sur Internet, il y a une institution, une administration et une économie qui fonctionnent avec une croissance chaque année qui se rapproche de 10%. Il y a une société civile, une jeunesse palestinienne brillante et éduquée. Tous les ingrédients existent. Ils sont déjà sur les rails.

Interview d’Ofer Bronchtein, président du Forum international pour la paix par Sarah Diffalah.

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Rue 89, 22 avril 2011

Un pacifiste israélien reçoit un passeport palestinien

Ofer Bronchtein, militant de la paix israélien, s’est vu remettre un passeport palestinien des mains de Mahmoud Abbas lors de la visite du président palestinien à Paris. « Une façon de démontrer qu’il faut œuvrer pour la création d’un Etat palestinien et que c’est possible », explique-t-il.

http://www.rue89.com/2011/04/22/un-pacifiste-israelien-recoit-un-passeport-palestinien-201024?page=2

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La Croix, 24 mars 2011 : “Soufian Abou Zaydeh espère retourner à Gaza”

Pour lire l’article, cliquer ici

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Nouvel Observateur, 14 mars 2011

Après les meurtres d’Itamar, “la solution? Un Etat palestinien en 2011″

Pour Ofer Bronstein, “les extrémistes se font encore plus virulents pour enrayer toute tentative de dialogue” alors qu’on s’achemine vers la paix dès cette année.

Que pouvez-vous nous dire concernant cette famille assassinée dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 mars et à propos de leur colonie ? Ce cas est-il symptomatique de la situation dans les territoires palestiniens?

- Itamar est une petite colonie en plein cœur de Cisjordanie entourée par des villages palestiniens. C’est une colonie isolée. Les relations entre Israéliens et Palestiniens y sont mauvaises, bourrées d’animosité et de craintes.

Concernant ces personnes en particulier, je ne sais pas grand-chose. Il y a beaucoup d’amalgames qui sont faits concernant les colons. Il y a trois catégories de colons : ceux que je qualifie “d’économiques”, c’est-à-dire des personnes à qui on a offert de bonnes conditions de vie pour un coût minime dans les colonies. C’est la majorité des colons.

La deuxième catégorie est celle des colons “idéologiques”, des extrémistes qui souhaitent repousser les Palestiniens de Cisjordanie et qui pensent que le pays des Palestiniens est la Jordanie. Ce sont les plus virulents et les plus provocateurs. Mais ils ne représentent que 20 à 30.000 personnes sur les 400.000 colons.

Il y a enfin une troisième catégorie encore plus marginale de colons qui y sont pour des raisons idéologiques, qui veulent habiter là car c’est le pays de leurs ancêtres, et qui accepteraient dans le cadre d’un Etat palestinien d’avoir la double nationalité israélienne et palestinienne. Ils accepteraient d’être une communauté juive de Palestine. C’est une toute petite partie qui représente entre 1.000 et 2.000 colons.

Je pense qu’à Itamar,  nous avons plutôt des personnes hostiles aux Palestiniens et qui n’accepteraient pas de vivre dans un Etat palestinien.

Que pensez-vous des différentes réactions à ces meurtres, du côté israélien ou palestiniens?

- Avant toute chose, je souhaite en tant que président du forum international pour la paix condamner cet attentat terroriste barbare. Notre condamnation est sans équivoque et je salue les condamnations du président de l’Autorité Palestinienne, du Premier ministre palestinien et d’une grande partie des représentants palestiniens. Je regrette en revanche les mouvements de satisfactions de certains, surtout à Gaza, après cet odieux attentat. On ne peut accepter des massacres comme celui d’Itamar et il faut les condamner ainsi que ceux qui les célèbrent. Je veux rester persuadé que cela concerne une minorité de Palestiniens.

Malheureusement, nous remarquons que lorsqu’il y a des avancées, lorsqu’il y a une reprise des négociations ou des signes vers une telle reprise, les extrémistes se font encore plus virulents pour susciter le maximum d’émotion et de réactions pour enrayer toute tentative de dialogue et cela a toujours été fait lorsqu’il y a eu des avancées. Demain, nous serons encore témoins d’actions terroristes et d’actions de représailles.

Vous pensez que, dès lors, on s’oriente plutôt vers une radicalisation ou vers un mouvement de ras-le-bol de populations qui vont donc demander la paix?

- D’un côté, on va être témoin d’une radicalisation des extrémistes de part et d’autre pour enrayer tout processus de dialogue. D’un autre, je pense que la réponse des sociétés civiles israélo-palestiniennes et des classes politiques au terrorisme ne peut être que la reprise du dialogue pour une solution, une fois pour toute, par des accords de paix. C’est la meilleure réponse au terrorisme car l’objectif des terroristes et de nous empêcher de parvenir à une solution. Les contrer, c’est arriver à un accord.

Je crains que nous soyons témoins de représailles du côté israélien et d’actes terroristes palestiniens mais je le répète, pour moi, la solution c’est la paix, la reprise des négociations vers la création d’un Etat palestinien viable en 2011.

Vous croyez vraiment à la création d’un Etat palestinien viable dans les 9 mois à venir?

- Absolument. Aujourd’hui plus que jamais. J’y crois pour plusieurs raisons. Il y a des bouleversements au Moyen-Orient et en Méditerranée actuellement qui changent non seulement le monde arabe mais la face du monde entier. Je suis ravi de voir que dans les rues de Benghazi, du Caire, de Casablanca ou de Tunis les populations manifestent pour leur propre intérêt. Ces jeunes ont pour objectif le changement de leur propre société. Malheureusement, le conflit israélo-palestinien a été longtemps le chiffon agité par beaucoup d’extrémistes du monde arabe pour écarter les populations de leurs problèmes personnels. Le conflit israélo-palestinien ne doit pas redevenir une excuse pour qu’on ne s’avance pas vers une plus grande liberté dans le monde arabe.

Avons-nous les bons acteurs en Israël et Palestine pour aboutir en 2011?

- Ce qui est évident, c’est qu’on a les bons acteurs dans la communauté internationale. Obama a fait un sans faute face aux révoltes arabes.

Le monde arabe risque de très mal interpréter le véto américain d’il y a deux semaines pour empêcher une résolution du Conseil de sécurité en vue d’une condamnation de la colonisation israélienne. Mais ce véto va être le dernier. La conversation qu’a eu Obama avec Netanyahou avant ce véto était très claire: il lui a demandé des avancées concrètes.

Ce n’est pas un hasard si monsieur Sarkozy a raccroché au nez de Netanyahou à deux reprises ces dernières semaines. Ce n’est pas un hasard si même la Chancelière Merkel a  passé un savon à Netanyahou lors d’une conversation téléphonique il y a dix jours. Ce n’est pas un hasard si le Quartette condamne la colonisation et opère toutes les pressions possibles. Ce n’est pas un hasard si le gouvernement israélien ces dernières semaines avant cet attentat horrible d’Itamar a gelé les constructions à Jérusalem-Est et, il y a dix jours, a démantelé par la force une colonie sauvage en Cisjordanie, ce qui n’était pas arrivé depuis très longtemps. Il y a eu un début d’action donc par Benjamin Netanyahou.

Je suis persuadé qu’il y a en ce moment même des pourparlers discrets entre Israéliens et Américains pour un retour à la table des négociations.

Enfin, ce n’est pas un hasard si Netanyahou parle d’un nouveau projet qu’il voudrait proposer et qui évoque un accord intérimaire que les Palestiniens rejettent à ce stade.

Le seul point qui oppose les deux camps aujourd’hui est la question de la sécurité et c’est un point surmontable. Les Israéliens souhaitent maintenir des soldats à la frontière Jordanienne, ce qu’évidemment les Palestiniens refusent. Mais il y a des solutions. Sarkozy avait par exemple affirmé il y a deux ans que la France pouvait fournir des soldats pour une force internationale sur place. Une telle solution a d’ailleurs déjà été utilisée lors des accords de paix entre Israël et l’Egypte il y a trente ans avec une force internationale dans le Sinaï démilitarisé. Ce problème est tout à fait surmontable.

Qu’en est-il des questions de Jérusalem et du droit au retour?

- Ces questions sont réglées. Il faut reprendre les documents des négociations publiés dernièrement par Al-Jazeera qui sont une excellente base. Olmert y reconnaît un droit au retour, certes limité, mais une reconnaissance du problème qui amène d’ores et déjà des solutions.

Quant à Jérusalem, il y a deux éléments: Jérusalem-Est peuplé par une majorité de Palestiniens sera la capitale de l’Etat palestinien. Jérusalem-Ouest, peuplé d’Israéliens, restera capitale de l’Etat israélien. Où il y avait un débat c’est sur les lieux saints, donc la vieille ville de Jérusalem qui ne représente même pas 4km². Et la solution portée par Olmert et Abou Mazen est que la vieille ville soit gérée par une commission constituée de plusieurs pays qui ont des intérêts religieux, culturels ou politiques.

Les paramètres d’une solution aux problèmes israélo-palestiniens sont connus. Il n’y a plus rien à inventer. On peut varier d’un petit kilomètre à droite, d’un petit kilomètre à gauche. Ce qui manque aujourd’hui, c’est un courage et une détermination politique de la part des gouvernants israéliens et palestiniens. Ce qui manque surtout, c’est une action concrète, puissante et déterminée de la part des Américains et de la communauté internationale. Et c’est cela qui va se produire dans les prochaines semaines pour ne pas permettre aux terroristes qui ont agit à Itamar vendredi et aux représailles éventuelles de l’armée israélienne de prendre de l’ampleur.

Interview de Ofer Bronchtein, président du forum international pour la paix, par Céline Lussato

(le lundi 14 mars 2011)

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Israël-Palestine, « la paix est encore possible ! »

BAKCHICH TV / jeudi 8 janvier 2009 par ANTHONY LESME

Deux voix juives sur le conflit à Gaza. Ofer Bronchtein, ancien conseiller d’Yitzhak Rabin, décrypte la nécessaire « politisation du Hamas » et l’UEJF, inquiète des récents actes antisémites.

Le franco-israélien Ofer Bronchtein est président du Forum International pour la Paix. Une organisation qui entretient depuis des années, un dialogue entre Palestiniens et Israéliens. Pour Ofer Bronchtein, pas question de parler d’échec des négociations israélo-palestiniennes. Le conflit à Gaza marque « un coup d’arrêt », mais pas la fin des négociations. Pour lui, penser cela serait « oublier les avancées historiques de ces derniers mois en Cisjordanie». De passage à Paris avant de retourner en Israël, il explique sa position :

http://www.bakchich.info/Israel-Palestine-la-paix-est,06371.html

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Nouvel Observateur, 8 octobre 2007

“Il y a une réelle volonté politique”

Pensez-vous, comme l’affirme le vice-Premier ministre israélien Haïm Ramon, que son gouvernement soutiendra, lors de la conférence d’Annapolis, fin novembre, une partition de Jérusalem ?

Ofer Bronchtein :- Il y a trois semaines, Haïm Ramon avait déjà publié une lettre où il prônait une partition de Jérusalem. Et nous étions ensemble la semaine dernière à Madrid où il a réaffirmé ses propos auprès du ministre des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos. Ce n’est pas une gaffe de sa part. Il y a une réelle volonté politique.

Il est clair aujourd’hui que deux choses vont se dégager lors de la conférence du mois prochain. Tout d’abord, une déclaration commune est en préparation depuis plusieurs semaines maintenant. Des équipes travaillent sur cet accord. Ensuite, une décision est attendue sur une feuille de route claire de mise en place de cet accord qui devrait prévoir le démantèlement des colonies sauvages, l’arrêt des constructions dans les colonies, le retour de 92 à 97% des territoires conquis par Israël en 1967 et la question de Jérusalem. L’Est de la ville devrait passer sous contrôle palestinien tandis que l’Ouest resterait sous contrôle israélien. Quant aux lieux saints, ceux relevant de l’islam pourraient passer sous souveraineté jordanienne, ceux relevant de la chrétienté pourraient passer sous mandat de l’Onu ou de la communauté internationale.

Mais est-ce la position de Haïm Ramon ou celle de son gouvernement ? L’entourage du Premier ministre Ehoud Olmert a, par exemple, démenti ce matin la possibilité d’une souveraineté jordanienne sur une partie de la vieille ville.

- Les accords doivent être négociés. Tout cela est politique, et ce n’est pas par le biais des médias que les choses doivent filtrer. Il y a les positions publiques et les négociations. Mais rappelons que Haïm Ramon est l’un des plus proches collaborateurs du Premier ministre Ehoud Olmert et s’occupe au sein du gouvernement de la question du processus de paix. Je suis confiant.

Que pense la population israélienne d’une partition de Jérusalem ?

- Je ne pense pas qu’il y ait des mouvements populaires contre la partition de Jérusalem. Aujourd’hui, une majorité d’Israéliens est prête à la création d’un Etat palestinien sur des frontières assez proches de celles de 1967. C’est ce que proposait déjà Clinton en 2000 à Camp David, ce qui était en négociation à Taba en 2001 et ce qui est encore préconisé par ce gouvernement-là. La coalition gouvernementale est quand même solide et même Avigdor Lieberman, du parti d’extrême droite Israel Beitenou, a affirmé qu’il ne s’opposerait pas à la partition de Jérusalem sous certaines conditions. Certes, le Likoud jouera son rôle d’opposition en s’élevant contre. Mais il ne devrait pas y avoir de mouvement populaire.

Il faut remettre les pendules à l’heure. Jérusalem est indivisible physiquement et les municipalités devront partager beaucoup de services en commun. Par ailleurs, la division existe déjà dans les faits : Jérusalem-Est abrite une population palestinienne, Jérusalem-Ouest, une population israélienne. Donner aux Palestiniens la légitimité sur le lieu où ils habitent n’est que légitime et logique. Certes, c’est sans compter la vieille ville. Mais quand on parle de Jérusalem on fait souvent un amalgame. C’est une grande ville. La vieille ville, qui, il est vrai, concentre tout le symbole, la charge émotionnelle, ne constitue que 4 ou 5km². Et Ramon propose aussi des solutions pour les lieux saints.

Propos recueillis par Céline Lussato

(le lundi 8 octobre 2007)

Le Figaro, 18 mai 2009

L’Aipac, le lobby pro-israélien des États-Unis

Par Laure Mandeville, correspondante à Washington

Fort de 100 000 membres, il a pour but de veiller à maintenir intacte l’alliance stratégique qui lie, depuis 1948, l’État hébreu aux États-Unis.

(Article publié dans Le Figaro du 18 mai 2009)Il est 19 heures ce lundi 4 mai, et une soirée exceptionnelle commence à Washington. Dans l’immense salle bleu nuit du centre de conférences de la capitale américaine, sont réunis près de 6 500 convives de marque en tenue de soirée, venus de tous les coins du pays et du monde. Des lumières laser glissent sur les visages, donnant à l’événement une atmosphère festive de gala. Des dizaines de serveurs vont et viennent entre les tables, déposant des assiettes où trônent des volailles farcies. «C’est le plus grand dîner casher du monde», sourit Caroline Chetrit, une Juive espagnole de Madrid qui a constitué une veille de l’antisémitisme en Espagne et vient chaque année depuis cinq ans. «On se croirait à Hollywood», ajoute Ofer Bronstein, conseiller du premier ministre Zapatero pour les relations avec Israël, en observant avec amusement la mer de convives qui s’étale à perte de vue.

Pourtant, cette soirée qui se tient à grands frais à Washington n’a rien à voir avec le show-biz. La puissance invitante n’est autre que l’Aipac (American Israel Public Affairs Committee), un lobby pro-israélien américain dont le but est de veiller à maintenir intacte l’alliance stratégique qui lie, depuis 1948, l’État hébreu aux États-Unis. Ce comité tient sa conférence annuelle durant trois jours intenses de tables rondes animées par des experts et des personnalités politiques de haut niveau. Le président israélien, Shimon Pérès a ouvert les travaux. Le vice-président Joe Biden les a clôturés. «Il s’agit du plus important rassemblement de l’année pour la communauté pro-israélienne, note le président de l’Aipac, David Victor. Alors que le Moyen-Orient traverse une période de défis et d’opportunités sans précédent, c’est le moment de venir à Washington et de rejoindre tous les autres Américains qui partagent notre passion pour la relation israélo-américaine, pour faire en sorte que nos voix soient entendues au Congrès.»

100 000 membres

L’Aipac naît en 1951, trois ans après la naissance d’Israël, surgi des cendres de l’effroyable génocide juif. Les Juifs d’Amérique, dont beaucoup sont des survivants de la Shoah, en viennent à penser que si Israël avait existé, l’Holocauste n’aurait pu avoir lieu. Garantir la survie du nouvel État, en travaillant au renforcement de la relation États-Unis-Israël, devient alors la priorité des priorités d’une large partie de la communauté juive américaine. Cet objectif n’est remis en question par personne au sein de l’establishment politique américain, qui voit dans la défense d’Israël une priorité de sa diplomatie. L’Aipac, qui ne finance aucune campagne électorale, se concentrant sur ses objectifs d’éducation et d’influence, ratisse large, comptant dans ses rangs de nombreux membres non juifs. Elle n’est nullement une organisation occulte, mais un lobby qui a pignon sur rue, agissant en toute transparence conformément au système en vigueur aux États-Unis. Contrairement à ce qui prévaut en France, où les lobbies sont associés à une théorie du complot, ils sont, là-bas, institutionnalisés et officiels, partie intégrante du processus démocratique.

Mais l’Aipac, qui réunit 100 000 membres, n’en reste pas moins exceptionnel par sa capacité de ralliement, qui le situe, selon les experts, au côté du lobby des retraités ou du lobby des armes (National Rifle Association). «C’est l’organisation de lobbying la plus influente en matière de politique étrangère», affirme son site Internet, qui dit employer 165 personnes à plein-temps à travers la plupart des États américains et disposer d’un budget de 45 millions de dollars. Outre ses solides soutiens politiques, l’Aipac mobilise des fonds importants. Beaucoup de personnalités font des dons pouvant aller jusqu’à des centaines de milliers de dollars. Les invités arborent sans complexes des badges sur lesquels apparaît l’importance de leurs donations en fonction des couleurs inscrites. Plus on affiche de couleurs, plus on compte au sein de l’organisation, explique une généreuse donatrice venue de Floride, et membre du Board.

Ce lundi soir, la «force de frappe» politique de l’Aipac apparaît avec éclat quand commence le roll call, l’appel de toutes les personnalités de marque présentes au gala. Sur fond de musique de film destinée à garantir l’émotion de la salle, deux organisateurs lisent avec emphase la liste des invités. À chaque fois, la salle applaudit, enthousiaste. On a l’impression d’assister à une cérémonie des Oscars. Près de la moitié des élus du Congrès sont là, républicains comme démocrates, car l’Aipac est bipartisan. On aperçoit de nombreux membres en vue de l’Administration Obama ainsi que la plupart des ambassadeurs accrédités à Washington. Puis apparaît le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, depuis Jérusalem, pour une adresse retransmise par télé-satellite. Il se garde bien de prononcer le terme «d’État palestinien», se contentant de formules vagues sur l’économie et la paix. Mais il est très applaudi quand il parle de la menace nucléaire iranienne, le cœur de son discours. «C’est impressionnant», confie un homme venu de Californie. Il explique qu’il a réactivé récemment sa souscription car il a «l’impression de faire quelque chose d’important en étant ici». Il y a croisé tant de personnalités de premier plan : le président de la commission des affaires étrangères du Sénat, John Kerry, l’ancien speaker conservateur Newt Gingrich…

La conférence de l’Aipac est un must pour les politiques. Selon une tradition ancrée, tous les candidats à la présidentielle y étaient venus l’an dernier exposer leur vision du Moyen-Orient et exprimer leur attachement à la relation avec Israël. Hillary Clinton avait parlé d’une «réunion géante de famille» ; McCain, loué «une organisation magnifique» ; et Barack Obama, évoqué «le lien indissoluble hier, aujourd’hui et pour toujours» entre Israël et les États-Unis. Dès le lendemain du gala, des milliers de participants montent sur la colline du Capitole pour quelque 515 rencontres avec des parlementaires. Inquiets des ouvertures de l’Administration Obama vers le régime des mollahs, les lobbyistes de l’Aipac veulent convaincre les députés de voter en faveur d’une panoplie de sanctions très dures en cas d’échec de la négociation. Leur projet de loi propose d’imposer des sanctions aux entreprises qui fournissent du carburant aux Iraniens, ceux-ci dépendant à 40 % de l’étranger pour l’essence et le diesel.

Mais un vrai suspense entoure désormais cette stratégie, vu la volonté très affirmée d’Obama de privilégier une nouvelle approche, plus équilibrée, du règlement du conflit israélo-palestinien. Dans les dernières semaines, le président a clairement prôné une solution à deux États. Son vice-président a plaidé devant l’Aipac contre la poursuite de la colonisation israélienne dans les Territoires occupés. Rahm Emanuel, chef de l’Administration présidentielle et personnage influent de la communauté juive américaine, aurait même invité ses amis de l’Aipac à changer de ligne lors d’une table ronde fermée à la presse. Selon nombre de sources, l’Administration souhaiterait mettre Nétanyahou sous pression et nuancer le caractère inconditionnel du soutien américain à la politique de la droite israélienne, qui avait prévalu sous Bush.

La concurrence d’une nouvelle organisation

Ce soutien inconditionnel avait été mis en évidence en 2006 dans un livre fracassant (*) par deux professeurs d’université, John Mearsheimer et Stephen Walt, pourtant connus pour leur orientation centriste et pro-israélienne. Les deux chercheurs, dont l’ouvrage a suscité une vaste polémique et même des accusations d’antisémitisme, voulaient révéler ce qu’ils voient comme une forme d’OPA de la droite israélienne likoudnik sur la politique étrangère américaine, via l’Aipac. «Je suis pro-israélien, mais j’estime qu’une politique aussi déséquilibrée ne sert pas les intérêts des États-Unis ni d’Israël», a confié, en février dernier, Stephen Walt à une radio française. «Je suis impressionné par l’engagement civique de l’Aipac, mais pas d’accord avec sa définition de l’intérêt israélien. Il faudra bien en venir à une solution de deux États séparés, et Nétanyahou le sait», avance le Franco-Israélien Ofer Bronstein.

En écho à ces préoccupations sur l’alignement jugé excessif de l’Aipac sur la droite israélienne, un lobby pro-israélien concurrent, J Street, destiné à mobiliser la rue juive libérale en faveur d’une approche plus équilibrée du conflit, s’est mis en orbite au Congrès depuis l’année dernière. Cette nouvelle organisation serait encouragée en sous-main par l’équipe Obama, qui cherche des appuis pour affiner son changement de cap de politique étrangère. «L’Aipac a l’oreille de l’establishment politique, dit un responsable de J Street en privé. Mais de nombreux juifs ne sont pas d’accord avec le Likoud. C’est à eux que nous nous adressons. N’oublions pas que la communauté juive a voté à plus 78 % pour Obama. Elle ne soutient plus une politique qui échoue depuis si longtemps.»

Peu convaincu, l’Israélien Avi Beker, professeur à l’université de Georgetown, explique que «la communauté juive américaine est un monde complexe», mais qu’une «solide» majorité d’Américains adhère à la vision de l’Aipac et son scepticisme sur les perspectives actuelles d’un État palestinien. «Vu la menace iranienne et le comportement du Hamas, ce n’est pas près de changer», conclut-il.

Tribune Juive, novembre 2005 : Interview d’OferBronchtein

Nouvel Observateur, novembre 2005

Marianne, Mai 2005

Le Parisien, avril 2005

Le Nouvel économiste, Novembre 2005


BBB – Building Business Bridges (Construction de Passerelles Economiques)

L’Initiative Jenin-Gilboa