Automatic english translation :

Les étudiants de la Sorbonne séduits par le discours d’Aung San Suu Kyi

Le prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi a également visité le musée d'Orsay.

Le prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi a également visité le musée d’Orsay.

REUTERS/Thibault Camus/Pool
Par RFI

Paris a été la toute dernière étape de la tournée européenne de la prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi. L’ancienne prisonnière birmane a passé plus d’une heure, jeudi 28 juin, à répondre aux questions de 1 400 étudiants français réunis à la faculté de la Sorbonne. Elle y a reçu un accueil particulièrement chaleureux.

Moment d’intense émotion, le jeudi 28 juin dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, à Paris, à l’arrivée de Aung San Suu Kyi, sous une salve d’applaudissements.

L’échange avec les étudiants a porté sur tous les aspects de la situation politique en Birmanie : « Je n’ai jamais pensé à punir les militaires, déclare l’ancienne prisonnière du régime, je n’y pense que quand d’autres se mettent à en parler. Car ce pourquoi nous avons combattu, ce n’est pas pour punir, c’est pour améliorer la vie des gens. Il ne s’agit pas de punir, je n’ai jamais éprouvé le désir de vengeance. Je reconnais le fait que, parmi ceux qui ont plus souffert que moi, certains peuvent ressentir le besoin de voir les militaires traduits en justice. Mais je ne pense pas qu’il faille sacrifier l’avenir de notre pays simplement par soif de vengeance. Mais il faut qu’il y ait réconciliation. »

Un discours modéré, qui a particulièrement séduit cette étudiante de sciences politiques : « Ce qui m’a plu, c’est la façon qu’elle a de voir les choses. Peut-être finalement d’être un petit peu en retrait par rapport à ce qui lui était arrivé. De ne pas avoir de sentiment de vengeance, je trouve cela vraiment très beau. C’est ce qui, je pense, fera la force d’Aung San Suu Kyi lorsque, peut-être, la Birmanie pourra entrer dans une ère plus démocratique. »

« Et la prochaine étape, c’est maintenant », affirme Aung San Suu Kyi, qui se voit tout à fait dans le rôle de future dirigeante de la Birmanie : « Bien sûr, j’y pense. Ce serait si stupide de ma part de ne pas y penser alors qu’on n’arrête pas de me le demander. »