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Il y a lieu de se réjouir des soulèvements initiés par le monde arabe en 2011. Mais leurs conséquences et évolutions sont aussi à étudier avec beaucoup de recul. La satisfaction devant les exclusions de dictateurs et leaders autoritaires au profit d’une donne politique plus ouverte est légitime. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut voir dans le bouleversement soudain des scènes politiques nationales et régionales un mouvement à encourager sans calcul.
Dans le cas du monde arabe notamment, la récupération politique reste de mise, et avec elle, le développement d’analyses et de perceptions qui passent souvent à côté de ce qu’il convient de réellement comprendre. Le présent ouvrage cherche à souligner que le caractère salvateur des soulèvements arabes n’annule pas la présence de contre-forces et acteurs bien plus intéressés par une récupération opportuniste des événements que par leur inscription à la lumière de réalités et faits objectifs.

Barah MIKAÏL est directeur de recherche sur l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à la FRIDE (www.fride.org), centre de recherche européen basé à Madrid (Espagne). Parallèlement à ses activités d’enseignant et de consultant, il est l’auteur de plusieurs ouvrages et publications sur la géopolitique du monde arabe ainsi que sur les enjeux de l’eau à échelle internationale.